28/08/13

Comme beaucoup d’entre vous le savent déjà, nous avons eu la chance de passer une semaine sur l’île des pins.
L’avion étant trop onéreux, nous avons choisi de prendre le Betico2, catamaran rapide qui rejoint la Grande-Terre à l’Ile des Pins certains jours par semaine (les autres rotations opérant vers les îles Loyauté ; Maré et Lifou). Heureusement, l’océan était beaucoup moins houleux que lorsque nous avons pris le catamaran au Brésil pour rejoindre Morro.

Le jour du départ, nous arrivons au petit matin au terminal du Betico, et là, nous nous sommes vraiment rendus compte de la pagaille au niveau de l’organisation, quasi inexistante, pour l’enregistrement des bagages et le retrait des tickets : pas de doutes, nous sommes dans les îles ! Alors on prend notre temps,comme tout le monde ici… (Tour de force terrible pour moi, même après 4 mois de voyage !)

Apres 2h30 de voyage,nous voilà arrivés sur ce petit bijou de terre ! Nous sommes en pleine carte postale ! Nous récupérons nos sacs (plus remplis de provisions pour la semaine que de vêtements), et partons à la hâte à la recherche de notre camping, que nous rejoignons en 15 minutes.
Comme la case n’est libre que le lendemain, Louise, la propriétaire nous prête tente et matelas pour passer la nuit. Vue sur mer, on est pas vraiment à plaindre. On s’installe et on découvre la simplicité des lieux. Dans un premier temps, on appellera ca plutôt la rudimentarité des lieux, car au téléphone Louise nous a dit qu’il y aurait une cuisine équipée. Jusqu’à ce jour, j’ignorais que le terme « cuisine équipée » pouvait être subjectif, je vous laisse imaginer notre tête quand elle nous a montré un barbecue et quelques casseroles.
Mais on s’est vite pris au jeu et avons vécu une semaine formidable. Mention spéciale pour la dernière moitié, où nous avons fait la connaissance de Julie et Franck ainsi que Marion et J-B. Nous étions alors les seuls occupants du camping.

Les journées étaient ponctuées par le kayak (bon, ok une seule fois), la baignade, nous avons vu de jolis poissons autour du rocher de la Baie de Kanuméra et nous avons profité des couleurs à tomber par terre de l’eau de la baie de Kuto, ainsi que ses couchers de soleil, auxquels nous avons assisté presque tous les soirs.
En compagnie de Marion et J-B, nous avons remonté en pirogue la baie d’Upi pour
arriver à la piscine naturelle et la baie d’Oro, au nord-est de l’île.
L’avant dernier jour, nous avons loué un scooter et avons fait le tour de l’île, en passant par Gadji, au nord. Nous voulions visiter une vanilleraie, mais c’était la veille d’un jour de mariage sur l’île, et tout le monde était en train de s’affairer en tribu pour préparer la fête.
Et en fin de journée, nous nous retrouvions tous les 6 autour de la table, chacun racontant sa journée autour d’un apéro très soft (la vente d’alcool est interdite sur l’ile des pins, il faut le savoir…) où chacun partageait le peu qu’il avait. Chaque soir était une fête ! Nous en garderons longtemps le souvenir !


Mais l’histoire de s’arrête pas là ! Il manque la partie piquante ! J

Le dernier jour, le dernier après-midi, Math et moi voulons faire un dernier
plouf autour du (dernier) rocher.
Nous enfilons nos chaussons, et marchons dans l’eau jusqu’à mi-cuisse pour nous
habituer à la température (on ne dirait pas sur les photos, mais elle n’était pas très chaude !). Et là, Math pousse un cri, trop fort pour que ce soit une blague ! On retourne « dard-dard » sur la plage, il enlève son chausson, et là, on découvre son pied déchiqueté avec du sang partout ! Non, ce n’est pas vrai ! Mais son pied saigne pas mal quand-même, du coup on essaie de voir s’il y a quelque chose dedans, j’appelle de l’aide et on comprime la plaie à deux. Les gens arrivent, certains efficaces, d’autres pas du tout. Un gentil homme sorti de nulle part me tend une bande et une ampoule d’isobétadine. Les secours n’ont pas tardé à arriver et on directement vu que c’était une raie, vu la forme en entaille de couteau de la plaie. Ils ont emmené Math au dispensaire ou il a été soigné et ils lui ont conseillé de ne pas poser le pied par terre pendant 24h. Je n’ai pas eu l’occasion de prendre de photo, mais à cloche pied sur l’embarcadère de l’ile des pins, il a un peu galéré le pauvre…

Pfiou, quelle aventure!

Au passage, merci à Marion et J-B pour leur coup de main, ainsi qu'a la famille de Poindimie ;-)

Que faire dans l’immédiat si un de vos proches se fait piquer par une raie? (On n’en sait jamais assez)
Le venin étant thermolactyl, il faut faire tremper le pied dans de l’eau chaude environ une heure pour atténuer le principe actif du venin. Selon Louise, il faut ajouter de l’eau de Javel ou du vinaigre. Il parait que ca marche aussi avec de la fumée, voire une cigarette tout près de la blessure, ou encore des feuilles de faux poivrier (Quand on a demandé à la dame de l’agence de tourisme de Nouméa a quoi ça ressemblait, elle a dit que c’était comme du poivrier, mais faux ! Ah, merci…).
Sinon, si la victime est quelqu'un de pas sympa, vous pouvez lui faire pipi dessus (sur la plaie evidemment, cela doit rester coherent), cela l'aidera lui et vous soulagera vous! ;-)

Audrey